TEMOIGNAGE 22 anonyme sur de Postel
Bonjour M.Vallas,
Voici ma malheureuse expérience au petit collège de Franklin lorsque j’étais en CM1 ou CM2.
Je me retrouvais souvent dans le bureau de M.De Postel pendant la récréation alors que mes amis jouaient dans la cours. Il était assis sur le coin de son bureau, une cuisse sur le bureau pendant que l’autre jambe s’appuyait par terre (vêtu souvent d’un long manteau noir). Il me prenait dans ses bras et me faisait quelques confidences dont je ne me rappelle plus la teneur mais simplement ce sentiment d’appartenir à « l’élite » puisque le super pion en chef m’accordait cet instant privilégié avec lui alors que d’habitude, il était la froideur et la rigidité incarnée.
M.de Postel était le boss de la cour, le grand manitou de la règle en bois qui était le prolongement de son bras. L’arme par laquelle la fin de la récré était sonnée. Le son de son « instrument » qui claque sur les colonnes du préau signifiait à tout individu qui se trouve encore à s’amuser, que son matricule va bientôt chauffer. Bref l’autorité fait homme.
Simplement M. De Postel avait un petit secret bien caché, il aimait m’embrasser à la « Russe » (selon son expression) dans son bureau, porte fermée, pendant la récré. C’est à dire sur la bouche comme Leonide Brezhnev avec ses amis. Rien de mal puisque les russes le font bien eux. J’avais du voir une fois ou deux ces drôles de russes faire ça à la télé alors je m’était dis que M.de Postel devait avoir des origines russes…..
La chose ayant tendance à se répéter un peu trop souvent à mon goût, me privant de précieuses minutes de jeu avec mes petits camarades, je décidai donc de m’enquérir de savoir si d’autres amis communistes rejouaient la révolution d’octobre dans son bureau.
Je me souvient d’un, dont j’ai oublié le nom, à qui j’ai demandé ce qu’il faisait dans le bureau de M.de Postel alors que je le voyais arriver en « retard » à la récré. Il me raconte une histoire qui ressemble en tout points à la mienne. Nous décidons alors d’en parler le soir même à nos parents. La décision n’était pourtant pas si simple car M.de Postel exerçait une réelle autorité sur tous les enfants de la rue Louis David et le « dénoncer » nous faisait courir un certain risque. Nous l’avons fait quand même.
M.de Postel à été écarté un temps de l’établissement puis est revenu quelques temps après les vacances de Pâques. Il ne m’a plus jamais touché, regardé, adressé la parole, à mon grand soulagement.
voilà pour l’essentiel, M. de Postel était un laïc….
J’ai reparlé de cette histoire à mes parents et à ma sœur (plus âgée). Ils se souviennent de cette période évidemment mais ma sœur, à mon grand étonnement, a des souvenirs très vivaces de cette histoire. Ils sont prêts a vous parler si vous en avez besoin pour avoir leur témoignage sur la manière dont ils ont géré la chose avec la directrice de l’époque.
Bien à vous,