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Le père Lamande, prêtre jésuite pédophile________il est conseillé de commencer par le message du 01/05/2010
17 juin 2016

réponse du du général des jésuites

 

Le 17 juin 2016

M. J.P. Marlin Vallas

486 rue du Prof Henri Roseau

3407O MONTPELLIER

Francia

 

Cher Monsieur,

Je vous remercie de votre lettre du l juin dernier, tout récemment arrivée à

destination. Elle m'interpelle sur la façon dont la Compagnie de Jésus cherche à faire la

lumière sur les abus sexuels commis par l'un de ses membres et, sur un plan plus général,

sur la manière dont elle traite ces situations.

 

Les Supérieurs majeurs de la Compagnie de Jésus (autrement dit : les Provinciaux

ou Régionaux) doivent collaborer avec la justice des pays où de tels actes se sont produits

ou se produisent. Dans votre pays, le Supérieur majeur, quelle que soit sa conviction sur

le bien-fondé d'une accusation, encouragera le dépôt d'une plainte en justice. Si, après

une étape d'analyse des informations qu'il a reçues, il acquiert la conviction du bien-

fondé d'une accusation, il incitera le jésuite coupable à se dénoncer lui-même aux

autorités de son pays. À cette dimension judiciaire devront être liés soutien à la victime

et présence à l'accusé. Dès que cela deviendra possible (faits clairement établis, jugement

prononcé), le Supérieur majeur mettra en route le processus conduisant à prononcer des

sanctions prévues dans le cadre du droit de l'Église. Partout dans le monde, de très sérieux

efforts ont été faits, et sont faits, pour établir de telles procédures (ou « protocoles » ).

 

Les lignes précédentes s'appliquent aux cas où le jésuite accusé est vivant. S'il est

décédé, il ne peut y avoir d'action en justice à son encontre, alors même que la

responsabilité de la Compagnie de Jésus peut être questionnée. Les faits devraient pouvoir

être établis, mais par une autre voie, afin de pouvoir en examiner les conséquences et

d'identifier les solutions à apporter. Sur ce point, les manières de procéder varient d'un

pays à l'autre : la procédure adoptée en Allemagne diffère de celles suivies aux Pays-Bas

ou encore en Belgique (pour ne citer que ces exemples) sans que ces différences ne

traduisent de la malveillance ou de la négligence.

 

Dans l'état actuel des choses, toute personne qui souhaiterait contacter les

responsables de la Province de France pour formuler une accusation (pour des faits

mettant en cause un jésuite vivant ou décédé, ou encore une institution sous la

responsabilité des jésuites) trouvera, sur le site web de la Province de France, la démarche

à suivre.

Enfin, je souhaite rappeler une autre dimension de la politique suivie au sein de la

Compagnie de Jésus : la prévention. En ce domaine, de grands efforts sont réalisés pour

prévenir les risques d'abus sexuels commis par des jésuites ou plus largement dans le

cadre d'institutions (et de mouvements) placés sous la responsabilité de la Compagnie de

Jésus : formations, identifications de bonnes pratiques, etc. Les Provinces (ou Régions)

de la Compagnie de Jésus doivent offrir aux familles qui leur confient leurs enfants un

environnement protégé. La Province de France est également engagée sur ce chantier.

 

J'ai répondu à votre lettre en adoptant le plan général sur lequel vous m'interrogez :

celui de la politique de la Compagnie de Jésus. Je n'oublie cependant pas que votre

interpellation est la conséquence d'une expérience personnelle douloureuse que je

regrette profondément. La Compagnie de Jésus est consciente des lourds manquements

de certains de ses membres en ce qui concerne la protection des enfants et des personnes

vulnérables qui lui sont confiés, et elle est consciente des graves blessures ainsi infligées.

Elle s'engage à faire tout ce qu'elle peut pour assurer et promouvoir la protection des

enfants et des personnes vulnérables dans toutes ses institutions, communautés et

ministères.

 

Soyez assuré, cher Monsieur, de l'expression de ma considération distinguée.

 

Adolfo Nicolâs, S.J.

Supérieur Général

 

de la Compagnie de Jésus

 

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2/05/2010 raisons de ce blog : le père Lamande S.J. prêtre pédophile
Le 1/05/2010, j’écrivais ceci :

Ayant été victime d’agissements pédophile de la part de ce prêtre il y a une cinquantaine d’années, et poussé par une forte motivation intérieure, j’ai décidé de parler, d’interroger mes camarades de l’époque et d’interpeller la société de Jésus.

Ce blog expose l’ensemble de mes démarches et de mes résultats, de manière chronologique. 

Un an plus tard, soit le 5/05/2011, ayant recueilli sept témoignages d’autres hommes ayant été abusés par ce prêtre, je me repose, et on me repose la même question : pourquoi continuer mon action, et ce journal qui en rend compte. 

Ma première réponse est : « je ne sais pas » ; j’obéis à une force intérieure qui me demande de continuer.

Mais je peux aussi expliquer et rationaliser mes objectifs, qui sont au nombre de trois :

  1. Il faut que la vérité de ce qui c’est passé entre ce prêtre et les enfants sous sa responsabilité soit établie, connue et reconnue. Et il reste encore un grand chemin à faire, et des interrogations à satisfaire. A mon sens le nombre de huit agressions connues, ne reflète pas du tout la réalité, qui doit être bien supérieure. Mes mails n’ont pas touché plus de dix % des enfants qui ont connu le père Lamande. Par ailleurs, des témoignages indiquent que la hiérarchie de franklin était au courant, ce que nie l’un de ses membres. Enfin, d’autres témoignages laissent à penser que le départ du père s’est fait à la demande de parents d’élèves, pour des raisons d’accusation de pédophilie.

  2. Il faut que tous les enfants qui ont été agressés par ce père aient une chance de parler. J’ai compris, pour moi-même, et en recueillant les sept autres témoignages, à quel point cette expression était importante. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils en parlaient à leurs proches, et même à leur femme.

  3. Plus jamais ça. Je veux dire par la qu’il convient de tout mettre en place pour éviter de tels agissements, et aussi pour que d’éventuelles victimes soient encouragées à parler le plus tôt possible. Quelques mesures ont certes été prises par l’église catholique de France, mais je suis loin d’être convaincu de leur pertinence.  

De manière accessoire à cette démarche, on pourrait aussi rechercher s’il y a plus de prêtres catholiques pédophiles dans les institutions d’enseignement pour les enfants que de non-prêtres ou de prêtres mariés d’autres religions, et le cas échéant, se demander quel est l’impact du célibat des prêtres catholiques. 

PS 1) Il existe un service dénommé « NEWSLETTER », qui vous permet d’être avisé de chaque nouveau MESSAGE.

Si ce service vous intéresse, il faut aller en haut à droite en dessous du titre "NEWSLETTER";
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Vous recevrez ce mail dans les minutes suivantes ; il vous faudra alors confirmer votre intention à l'endroit indiqué. 

PS 2) Tous les témoignages et courriers cités sont anonymes, sauf ceux dont les auteurs m’ont explicitement donné accord pour qu’ils soient nommés.

 

PS 3) Consultation du blog: vous pouvez soit consulter les derniers messages (en haut à droite), consulter les archives, vous y avez accès par mois, en bas à droite, soit lire les témoignages d'autres victimes, à droite au milieu

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