Pédocriminalité des prêtres, l’Église s’achète une bonne conscience !
Les évêques ont voté, ils vont mettre en place «Un dispositif de reconnaissance des causes de la souffrance » pour les victimes de prêtres pédo-criminels.
Je suis une victime d’un tel prêtre, (jésuite), et j’ai pu discuter longuement avec une trentaine d’autres victimes. A part une, nulle ne m’a parlé d’argent. Bien au contraire , lors d’un récent entretien, la victime me disait, « je négocierai pour les saigner à blanc et je donnerai cet argent à une association caritative. Il est absolument hors de question que je profite de l’argent provenant de mon agression. »
Une victime, qui s’est fait connaître publiquement, J L Hery, demande le remboursement du coût de ses soins, à la suite de ce traumatisme, 40 000 euros. Ce qui me semble être une obligation de l’Église.
Très loin des 5 000 euros forfaitaires dont on entend parler. Pourquoi un forfait ? Parce que cela permet d’éviter toute discussion avec les victimes ; les écouter, les entendre, n’est pas le souci de l’Église. Ce qui est important est que nos évêques donnent l’impression d’avoir (enfin) agit. Les évêques Belges ont fait pareil il y a quelques années. 2 000 euros en moyenne par victime ! En échange d’une promesse de confidentialité : la victime devait signer un engagement à ne jamais révéler le nom de leur agresseur, et ne rien dire sur cette procédure.
Et pourtant nos évêques viennent de mettre en place une commission ad hoc : la CIASE (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église) avec comme objectif : « La commission fera les propositions les plus aptes à reconnaître la souffrance des victimes, à corriger les manquements constatés et à prévenir et empêcher la répétition de ces drames, en tirant toutes les leçons du passé. »Mais nos évêques n’ont pas besoin d’attendre ces propositions, ils savent déjà !