au Socius
Mon frère,
je vous remercie de votre réponse, elle montre que votre congrégation prend un peu plus à cœur la souffrance des victimes de prêtres jésuites pédo-criminels.
Je commence par vous répondre sur un point secondaire ; la phrase que je ne comprends pas est celle ci : « 28 personnes mettant en cause 19 prêtres jésuites pour abus sexuels en France, dont 13 sur mineurs et 6 sur majeurs. »
Certes, il y a 28 victimes de 19 prêtres, mais il n'y a sûrement pas 13 prêtres mineurs ; donc sur les 28 victimes, il y en aurait 13 mineurs et 6 majeurs ; et les autres ?
Concernant les T 31 et 16 les noms sont bons.
Pour le T 10, la victime ne m'a pas donné son nom, et je n'ai aucun moyen de la joindre.
Pour le T 29, la victime est âgée et malade, avec de fréquents séjours à l’hôpital, et je continue mes efforts pour la joindre.
Pour les T30 et 32, contrairement à ce que vous écrivez, le 30 se passe à Tournai, et le 32 à Bruxelles. Je ne sais donc pas lequel vous avez identifié. J'attends une réponse du T30, que je vais relancer, et je n'ai pas de moyen de contacter le T32 , dont je vous confirme qu'il était bien au collège St Michel de Bruxelles, et pour lequel j'aurai besoin de l'annuaire des anciens élèves , comme je vous l'avait suggéré dans mon dernier mail.
Votre mail me donne l'impression que vous avez une approche très administrative des victimes. A mon sens, l'objectif n'est pas de sortir des statistiques sur les crimes pédophiles, mais bien de tendre la main aux victimes, de les encourager à parler et de les écouter. Les statistiques ne sont qu'un sous produit secondaire de cette démarche.
Je note aussi que vos chiffres ne prennent sûrement pas en compte les témoignages que j'ai reçu et publié sur mon site de victimes de Lamande ou d'autres prêtres ou même de salariés des jésuites. J'ai en effet reçu et publié 23 témoignages concernant Lamande ; 2 concernant de Postel , salarié de votre congrégation . Dois je comprendre que vous attendez que ces victimes se manifestent directement à vous ?
Les quelques éléments que vous donnez sur votre action sont intéressants, mais largement insuffisants, dans le cadre de la transparence indispensable à votre action et qui lui permettra d'être comprise et appréciée par tous. Cette transparence aurait en outre l'avantage énorme d'être un encouragement très fort aux victimes de parler. Vous l'avez vous même bien compris quand vous écrivez : « Quand nous pouvons écouter une victime en lui signalant qu’elle n’est pas la seule à avoir été abusée par un jésuite, c’est souvent expérimenté positivement par elle. »
Cordialement
JPMV