à Mgr Georges Colomb évêque de Charente-maritime
Monseigneur,
je viens de prendre connaissance d'un article du journal Sud-Ouest, publié le 11 novembre 2021, dans lequel vous êtes cité disant « que vous ne pouvez vous empêcher de rappeler que tout cela est une vieille affaire et que le prêtre en question est très fragile, complètement paumé »
il s'agit là d'un aumônier du lycée Fénelorn à La Rochelle, prédateur sexuel , dénoncé par une victime et en ayant fait sans doute beaucoup d'autres
Je tiens à vous faire part de mon indignation la plus scandalisée à la lecture de votre appréciation du prédateur et de ses victimes ; si vous avez lu le récent rapport de la CIASE, où les témoignages de victimes que la CIASE à publié sur son site internet, vous auriez dû vous rendre compte que la souffrance d'une victime va le plus souvent très loin vers la fin de sa vie quand elle n'est pas stoppée par un suicide
quant au prédateur « très fragile et paumé» son mal-être n'a rien à voir avec la souffrance de ses victimes
comment osez-vous donner la priorité au prédateur sur les victimes ?
en ce qui me concerne je suis tout à fait prêt à pardonner aux prédateurs, notamment au mien, à condition que
- d'une part ils reconnaissent les faits et demandent pardon à chacune et à toutes leurs victimes
- et que à titre de réparation, ils contacte eux-même ou à travers les services de l'église l'ensemble des victimes qu'ils ont fait ( en moyenne 60 victimes par prédateur!)
toute autre attitude de leur part est impardonnable et leur permettre de couler une retraite tranquille même « fragile et paumé» est quelque chose de proprement inadmissible lorsqu’on connaît la souffrance de leurs victimes d’il y a 10 ou 50 ans !
cordialement
Jean-pierre Martin Vallas